Visite guidée
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(1) Poutre de gloire
D'ici, la vue s'ouvre sur la nef - dominée par la grande croix triomphale de Bernt Notke. Elle a été offerte par l'évêque Krummedick et érigée en 1477. En haut, à droite et à gauche, se trouvent Adam et Eve. Sous la croix se trouvent Marie en deuil et le disciple Jean. Le fondateur Krummedick se donne la place en face de Marie-Madeleine, dite la grande pécheresse, invoquant ainsi le pardon dont cette femme a bénéficié. La figure du crucifié, telle que Notke l'a créée, réunit en elle la majesté et la douleur de la mort du Fils de Dieu. La croix est conçue comme un arbre de vie : Des branches jaillissent du bois auquel Jésus est suspendu. Le bois de la malédiction se transforme en arbre de vie. La foi en Christ, qui met sa vie en jeu comme garant de l'amour de Dieu, donne la vie.
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(2) Légende de la fondation en 1646
Au-dessus du passage maçonné menant à la maison des prêcheurs de l'ancien monastère de la cathédrale, deux peintures datant de 1646 illustrent la saga de la fondation de la cathédrale (qui fut fondée en 1173) :
Un jour que l'empereur Karolus Magnus chassait à la frontière de la Wende, il réussit, par un art particulier, à fixer un beau et grand cerf. Il avait déjà tendu l'arc : alors le fier animal se mit à genoux et se blottit gentiment contre lui. L'empereur lui met alors un collier d'or, orné de joyaux, et inscrit le nombre d'années écoulées depuis la naissance du Christ. Quatre cents ans plus tard, le duc Henri le Lion voit un cerf venir tous les matins de son château de la fosse d'Hertogen à la source qui prend sa source sur la montagne. Il ordonne que le cerf soit capturé et, en regardant l'ornement du cou, il voit qu'une croix d'or a poussé entre les puissantes cornes. Touché au cœur, il fait poser les fondations de l'église cathédrale à l'endroit visité par le cerf et lui donne pour armoiries une croix d'or sur fond rouge.
Mais il n'a pas pu vaincre complètement la source, et si l'on écoute bien, elle coule encore dans les profondeurs. C'est pourquoi les tours sont tordues (Lübische Geschichten und Sagen, publié en 1852).
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(3) «Belle Madone» de 1509
Cette madone a été réalisée peu avant la Réforme. Ses traits sont charmants. Elle est plongée dans ses pensées, en elle résonnent encore les paroles de l'ange: «Je te salue Marie pleine de grâces». Elle porte son regard sur l'enfant. Jésus élève une main dans un geste de bénédiction et de l'autre veut saisir une grappe de raisin que Marie tient dans sa main. On pense au jeu d'un enfant, mais c'est une référence à la Passion du Christ et à la célébration de la communion.
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(4) Autel-Retable
Le dimanche et les jours fériés à 10h, les fidèles de la cathédrale célèbrent un office avec communion. Des membres du conseil de la paroisse font la lecture et aident au rituel de la communion. Les garçons et les filles qui préparent leur confirmation allument des cierges pour les aspirants au baptême, les fiancés et les personnes décédées et ils prient pour eux.
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(5) Chaire Renaissance de 1586
Moïse portant les tables de la loi soutient la chaire. Elle est ornée de sept reliefs en albâtre, illustrant la vie de Jésus. L'abat-voix surmonté d'une statue du Christ ressuscité date de 1570. La chaire est le lieu du sermon qui essaie tous les dimanches d'établir un rapport entre ce que nous a transmis la Bible et les hommes d'aujourd'hui, dans notre époque avec ses exigences. L'évêque de la région Nord et l'évêque des diocèses Hamburg et Lübeck, une femme, y prêchent souvent.
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(6) Vitrail de Lothar Quinte (1963-1964)
Le bombardement de Lübeck en 1942, a détruit tous les vitraux de la cathédrale. Lors de la reconstruction, on s'est décidé pour des vitraux très sobres. Seule, la verrière Ouest est une oeuvre de l'artiste Lothar Quinte. Pendant les offices du soir en mars et en septembre surtout, le soleil traversant le vitrail, irradie de couleurs indescriptibles la poutre de gloire- un sermon qui se passe de mots.
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(7) Ange à la bulle de savon
Sur la façade baroque d'une ancienne chapelle, on remarque un petit ange en marbre, qui n'a absolument rien de triste
en soi. Il fait des bulles de savon. Cela montre combien la vie est belle, colorée, fragile et incompréhensible, et combien
elle est menacée, vulnérable et précaire. Imperturbable, cet ange de pierre soufflant des bulles est un symbole: il nous montre à quel point les hommes peuvent s'épanouir, quand ils sont tout entier à ce qu'il font dans la joie de l'instant présent. -
(8) Retable des heures canoniques
Ce retable des heures canoniques a été réalisé dans le 1°tiers du XV° siècle dans un atelier de Lübeck. Aux stations de la Passion de Jésus on fait correspondre sept moments du jour. Les textes sont tirés d'un chant en latin que le livre de chants évangéliques a repris en allemand: “Christus der uns selig macht (EG77)-“ Seigneur, qui nous rend bienheureux. Pendant les sept semaines du Carême avant Pâques, les fidèles de la paroisse se réunissent devant ce retable pour des offices et viennent se recueillir ici pour méditer sur la souffrance humaine et le monde d'aujourd ́hui.
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(9) Autel des cierges de 1999
Allumer un cierge: ce geste peut être une prière qui se passe de mots. Nombreux sont ceux qui le font jour après jour.
Autour de cet autel de cierges, le vendredi soir deux fois par mois, sont célébrés des offices avec méditation comportant des chants de Taizé, un temps de silence, et des prières personnelles. -
(10) Le retable de la licorne de 1506
Ce retable de la Vierge représente l'annonce de la naissance de Jésus sous la forme d'une chasse à la licorne. Dieu descend sur terre à travers son fils Jésus Christ. Ce mystère est représenté ici dans la symbolique médiévale: d'après la légende, seule une vierge pouvait capturer la licorne.
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(11) Jubé
Le jubé, autrefois érigé pour séparer le chœur de la prière des heures des chanoines, a été ouvert lors du réaménagement pour devenir une porte vers la ronde des baptêmes. Les sculptures du jubé ont été réalisées par Bernt Notke et achevées en 1477 en même temps que la croix triomphale. Quatre statues représentent les patrons de la cathédrale : Nicolas, Marie, Jean-Baptiste et Blaise. L'horloge date de 1628. La foi - une pèlerine avec son bâton de pèlerin - y sonne les quarts d'heure. À l'heure pleine, un squelette - la mort - frappe une cloche et retourne son sablier : notre temps est limité, mais pas encore écoulé. Une nouvelle heure précieuse nous est offerte - en faisant confiance à Dieu, qui tient tout le temps entre ses mains.
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(12) Fonts baptismaux et orgue baroque italien
A l'origine dans une église, les fonts baptismaux étaient placés près de l'entrée. Pour rappe- ler à tous ceux qui entraient dans ce lieu qu'ils étaient baptisés et qu'ils appar- tenaient à Dieu. En 1942, un bombardement sur Lübeck a gravement touché la cathédrale. La nouvelle chapelle des baptêmes a été conçue par l'architecte Grundmann: un banc circulaire entoure la cuve ancienne. Presque tous les dimanches, on y célèbre des baptêmes, à chaque fois un moment plein d' émotion. Une particularité: l'organiste joue ici debout. La musique de cet instrument accompagne les baptêmes et on donne ici d'autres concerts dans le cercle intime autour des fontsbaptismaux.
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(13) Aile Sud des années1980
C'est ici que se tient chaque dimanche l'office pour les enfants à la même heure que l'office de paroisse. Les enfants ont ici leur autel, ils sont nombreux à se réunir pour chanter, écouter des histoires de la bible, faire du travail manuel et jouer.
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(14) L'exposition « Des pierres pour s'émerveiller »
L'exposition « Des pierres pour s'émerveiller » met en évidence l'histoire mouvementée de la cathédrale de Lübeck et les efforts considérables qui doivent être entrepris pour la préserver.
Vous pouvez volontiers nous soutenir à la colonne des dons ! -
(15) Ancien maître-autel
Le maître-autel baroque avec les stalles du chœur a brûlé lors de l'attaque aérienne de Lübeck le 29 mars 1942. Lors de la reconstruction, il a été décidé d'une part que le nouvel autel serait placé au centre de l'assemblée de culte ; d'autre part, une façade vitrée a été installée vers le chœur est, qui s'était alors effondré, et qui sépare jusqu'à aujourd'hui le chœur est comme une magnifique salle de spectacle.
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(16) Tombeau de Bocholt dans le choeur
Henri le Lion a posé la première pierre d'une basilique romane à trois nefs en 1173. Mais après quelques décennies seulement, on construisit plus mince, plus haut, plus léger - et il fallait plus de place pour les autels et les chapelles. Cent cinquante ans après Henri, l'évêque Bocholt acheva la construction de la cathédrale avec le chœur oriental. Aujourd'hui, la paroisse se réunit dans ce chœur pour le petit-déjeuner pascal, le café de l'église, les journées bibliques pour enfants et les expositions. Au milieu de la pièce repose encore aujourd'hui Bocholt, le médecin et théologien.
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(17) Les Lamentations du Christ
« Les lamentations du Christ sur l'ingratitude du monde » est un tableau qui n'a pratiquement pas d'équivalents. On peut y lire une inscription dite le poème de la cathédrale de Lübeck.
“Je suis la Lumière - Vous ne me voyez pas.
Je suis le Chemin - Vous ne m'empruntez pas.
La Vérité - Vous ne me croyez pas.
La Vie - On ne me cherche pas.
Je suis Riche - On ne me demande rien.
Je suis Noble -Personne ne m'est dévoué.
Le plus Beau– Personne ne m'aime.
Je suis la Miséricorde - Personne ne me fait confiance.
Si vous êtes damnés - Ne me le reprochez pas.“ -
(18) Saint Christophe patron des voyageurs.
Dans la légende, Saint Christophe aux forces gigantesques qui cherche le maître le plus puissant du monde pour le servir, porte les voyageurs pour leur faire passer le fleuve comme l'ermite à l'arrière-plan le lui avait conseillé. Un jour, c'est un enfant qui veut passer et le poids de cet enfant est pour lui presque au dessus de ses forces car cet enfant, c'est Jésus - et il porte le poids des péchés du monde. Christophe remet sa vie entre ses mains. Aujourd'hui encore, il est toujours le patron des voyageurs.
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(19) Retable des bateliers de la Stecknitz de 1422
Ce retable présente l'Incarnation du Christ. Ici, c'est Noël toute l'année. Dans la partie centrale, la Vierge à l'enfant se tient entre Sainte Catherine et Sainte Barbe. Les volets peints latéraux présentent des scènes de l'Avent et de Noël.
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(20) Orgues de Marcussen de 1970
La composition de l'orgue correspond à l'orgue classique du nord de l'Allemagne: grand-orgue, positif de dos, Oberwerk, tours de pédale latérales. C'est un instrument exceptionnel de son époque. Des concerts d'orgue sont régulièrement organisés par l'organiste de la cathédrale tout au long de l'année. Pendant l'été de l'orgue de Lübeck, de nombreux organistes renommés d'Allemagne et de l'étranger donnent également des concerts. En 2016 et 2022, l'orgue Marcussen a été rénové de fond en comble.
Si vous avez un moment, asseyez-vous dans les rangs et profitez (avec des écouteurs uniquement, s'il vous plaît !) du concert d'orgue de F. Poulenc pour orgue et orchestre en sol mineur (extrait du concert d'anniversaire des 850 ans de la cathédrale de Lübeck). -
(21) Exposition : Histoire de la communauté et reconstruction de la cathédrale
La communauté de la cathédrale a vécu une histoire mouvementée au cours des siècles - au début, elle était coincée entre les tours de la cathédrale, tandis que plus de 100 chanoines s'occupaient de 40 autels, mais au fil du temps, elle s'est appropriée l'ensemble de la cathédrale. L'exposition n'épargne pas les périodes sombres.
Un autre aspect repose sur le réaménagement de l'espace de culte dans les années 1960-70, après qu'un grave raid aérien ait détruit un cinquième du centre-ville de Lübeck dans la nuit du dimanche des Rameaux du 28 au 29 mars 1942. Les casques de la tour de la cathédrale se sont effondrés, tout comme la voûte du chœur. Comme l'église Sainte-Marie a d'abord été reconstruite après la guerre, la paroisse de la cathédrale a eu tout le temps de réfléchir au nouvel aménagement de la cathédrale. C'est ainsi qu'est née une magnifique salle de culte avec un autel central - un symbole de la vie communautaire à la cathédrale.